Deux soldats fusillés au Pharo pour avoir refusé de tirer sur les communards de Marseille
Édouard Paquis exécuté le 16 septembre 1871
Joseph Estragnat exécuté le 30 octobre 1871
Le 23 mai 1871, trois semaines après l’écrasement de la Commune de Marseille par le général Espivent de la Villeboisnet, le 1er conseil de guerre de la 9e région militaire de Marseille prononçait, à l’unanimité, sa première condamnation à la peine de mort. Il demandait l’exécution de Joseph
Le 9 juin 187, le même conseil de guerre condamnait à la même peine Édouard
Avant la fin de l’année 1871, une troisième exécution ensanglanta le champ de manœuvres militaire du Pharo, celle de Gaston
Le champ de manœuvres militaire du Pharo n’existe plus ; une dernière exécution s’y est déroulée le 6 juin 1950 et ce fut celle de l’Allemand Ernst Dunker, alias Delage, sous-officier SS de la Sipo-SD à Marseille, condamné à la peine de mort par le tribunal militaire de Marseille.
Le terrain occupé pour ces manœuvres est aujourd’hui largement urbanisé ou fermé par l’armée. Son emplacement est indiqué sur d’anciens plans de Marseille, notamment celui de 1866 partiellement reproduit en couverture sur lequel il est signalé « Plaine de Pharo ou Champ de manœuvres ». Entouré de trois côtés par la mer, il jouxte la résidence impériale construite pour Eugénie, l’épouse de l’empereur Napoléon III, un palais qui existe toujours, même s’il n’est plus impérial mais municipal.
En 2021, pour le 150e anniversaire de la Commune, la municipalité de Marseille commémorait pour la première fois Gaston
Michèle Bitton
Marseille, 18 novembre 2024
Intro
Le 23 mai 1871, trois semaines après l’écrasement de la Commune de Marseille par le général Espivent de la Villeboisnet, le 1er conseil de guerre de la 9e région militaire de Marseille prononçait, à l’unanimité, sa première condamnation à la peine de mort. Il demandait l’exécution de Joseph
Le 9 juin 187, le même conseil de guerre condamnait à la même peine Édouard
Avant la fin de l’année 1871, une troisième exécution ensanglanta le champ de manœuvres militaire du Pharo, celle de Gaston
Le champ de manœuvres militaire du Pharo n’existe plus ; une dernière exécution s’y est déroulée le 6 juin 1950 et ce fut celle de l’Allemand Ernst Dunker, alias Delage, sous-officier SS de la Sipo-SD à Marseille, condamné à la peine de mort par le tribunal militaire de Marseille.
Le terrain occupé pour ces manœuvres est aujourd’hui largement urbanisé ou fermé par l’armée. Son emplacement est indiqué sur d’anciens plans de Marseille, notamment celui de 1866 partiellement reproduit en couverture sur lequel il est signalé « Plaine de Pharo ou Champ de manœuvres ». Entouré de trois côtés par la mer, il jouxte la résidence impériale construite pour Eugénie, l’épouse de l’empereur Napoléon III, un palais qui existe toujours, même s’il n’est plus impérial mais municipal.
En 2021, pour le 150e anniversaire de la Commune, la municipalité de Marseille commémorait pour la première fois Gaston
Michèle Bitton
Marseille, 18 novembre 2024
Édouard Paquis exécuté au Pharo le 16 septembre 1871
Édouard Jean-Baptiste
Il est soldat de 2e classe au 6e bataillon de chasseurs à pied en garnison à Marseille et prévenu de désertion à l’ennemi lorsqu’il comparait le 9 juin 1871 devant le 1er conseil de guerre permanent de la 9e région militaire de Marseille. Il est alors décrit ainsi : « taille 1 m 68, cheveux et sourcils noirs, front découvert, yeux gris, nez moyen, bouche petite, menton rond, visage ovale [3] ».
Le conseil de guerre qui va le condamner à mort est présidé par le lieutenant-colonel du 48e de ligne Thomassin. Il compte six autres militaires aux fonctions de juges : De Baillon, chef de bataillon au 95e régiment de ligne ; Lepranville, capitaine au 7e bataillon de chasseurs à pied ; Stoker, capitaine au 29e bataillon de chasseurs à pied ; Vialla, lieutenant au 95e de ligne ; Gustin, sous-lieutenant au 5e bataillon de chasseurs à pied ; Lesire, maréchal des logis au 4e régiment de chasseurs à cheval. Un huitième militaire, le capitaine Delcour, est substitut du procureur du gouvernement. Le greffier Peloux, officier d’administration, est le seul civil attaché à ce conseil de guerre. [4]
Édouard
Il a alors vingt-quatre heures pour se pourvoir en cassation, pourvoi qui sera rejeté le 17 juin 1871 par le conseil de révision de Lyon qui confirma sa condamnation à mort [7].
La commission des grâces de l’Assemblée nationale, qui ne sera créée qu’un mois plus tard par la loi du 17 juillet 1871, rejettera aussi son recours [8]. Son dossier de recours en grâce fournit davantage de détails sur les actes pour lesquels il avait été arrêté et condamné :
[Le 4 avril 1871, à Marseille], au moment où sa compagnie recevait l’ordre de charger à la baïonnette un groupe de révolutionnaires marseillais qui barraient la rue Monteau,
La première exécution judiciaire après les Communes
Le 16 septembre 1871 Édouard
Samedi [16 septembre 1871], à 7 heures précises, a eu lieu sur le champ de manœuvres du Pharo l’exécution du soldat de 2e classe
Après les Communes de 1871 dont celle de Paris fut la dernière écrasée le 28 mai 1871,
Le journal parisien Le Droit, informé par un correspondant marseillais, lui consacra un article plus long que celui du Sémaphore cité ci-dessus. Le Droit évoque en effet davantage les circonstances dans lesquelles
Exécution à mort du soldat
On nous écrit de Marseille, le 16 septembre 1871.
Ce matin, à sept heures, le soldat de première classe
Le 4 avril, au moment où l’armée était aux prises avec l’insurrection marseillaise, la compagnie dont
Par un mouvement de conversion des deux ailes du peloton, quelques prisonniers furent faits et désarmés, et au moment où l’on se reformait en colonne pour continuer la charge,
Traduit à raison de ces faits devant le 1er conseil de guerre, tous les témoins ont été unanimes pour établir sa coupable conduite, et le 9 juin, la peine de mort fut prononcée contre lui.
Par un sentiment d’humanité facile à comprendre, ce ne fut qu’à une heure avancée de la nuit que le condamné reçut l’avis que sa dernière heure était arrivée, et M. l’abbé Couissinier, aumônier de la prison militaire, avec le zèle apostolique qu’on lui connaît s’empressa de lui prodiguer les secours de la religion. [...]
Pendant ce temps, toutes les troupes de la garnison, infanterie, cavalerie et artillerie se rendaient sur le terrain du Pharo où, se plaçant sur deux lignes, elles formaient trois faces d’un immense carré. La quatrième face étant formée de la colline du Pharo, au pied de laquelle devait être conduit le condamné et où déjà attendait le peloton d’exécution composé de douze militaires, dont quatre soldats, quatre caporaux, quatre sous-officiers choisis parmi les plus anciens du 6e bataillon de chasseurs à pied. Ce peloton était sous les ordres d’un adjudant sous-officier. Le 6e bataillon de chasseurs, conformément aux règlements militaires, occupait la droite des troupes.
M. le greffier en chef et l’un des juges du conseil étaient présents sur le site de l’exécution.
À six heures et demie le piquet d’escorte arrivait à la prison militaire, et quelques instants avant l’heure fixée pour l’exécution, le triste cortège se mit en mouvement.
Arrivé à l’entrée du Pharo, le lugubre cortège s’arrêta, le condamné mit pied à terre, et aussitôt les tambours, les clairons et les trompettes des régiments battirent et sonnèrent au champ.
Les troupes, sous les ordres de M. le colonel de Puyssegur, du 3e régiment de chasseurs, se formèrent en colonne et vinrent successivement défiler devant le cadavre de
À sept heures un quart tout était terminé.
Une foule immense s’était portée pour assister à ce triste spectacle qu’avait rendu nécessaire l’inflexible justice militaire [11].
Le 16 septembre à 9 heures du matin, le décès de
Un pamphlet vengeur
Quatre jours après l’exécution du soldat
Marseille, le 20 septembre 1871
Monsieur le préfet
J’ai l’honneur de vous informer que ce matin à 7 heures, le sieur Guibal, brigadier des gardiens de la paix étant en tournée de service, a vu collé à la porte de l’église Saint-Martin, un placard manuscrit, dont voici le texte :
« Vengeance ou la Mort
Vil Espivent
Général des voleurs et des assassins
Samedi tu as fait assassiner un de nos frères pour crime de ne pas avoir voulu faire feu sur ses frères ; son sang demande vengeance, je te poursuivrais partout le fer le plomb ou le poison voilà ta récompense (E. P.)
On mange notre sueur et tu assassines nos enfants, à nous deux misérable. »
Le brigadier Guibal s’est empressé d’arracher ce placard que j’ai transmis à monsieur le procureur de la République.
Je dois ajouter que cette opération n’a soulevé aucune improbation de la part des lecteurs présents, qui ont au contraire témoigné leur satisfaction.
Je me livre à des investigations pour découvrir l’auteur de cette pièce.
Veuillez agréer monsieur le préfet l’assurance de mon respectueux et profond dévouement.
Le Commissaire central (signature illisible) [13].
Nous ne savons pas si l’auteur du placard vengeur a été découvert, mais nous savons que le « vil Espivent » a encore sévi plusieurs années à Marseille : l’état de siège n’y a été levé qu’en 1876 lorsqu’il partit pour prendre le commandement de la région militaire de Nantes où il fut élu et réélu sénateur de la Loire inférieure jusqu’en 1897 [14].
Joseph Estragnat exécuté au Pharo le 30 octobre 1871
Joseph Narcisse
Lorsqu’il comparait le 23 mai 1871 à Marseille devant le 1er conseil de guerre de la 9e région militaire à Marseille pour abandon de poste en présence de rebelles armés, il est soldat de 2e classe au 16e régiment de ligne et il est décrit ainsi : taille 1 m 60, cheveux bruns, front découvert, yeux gris, nez moyen, bouche moyenne, menton moyen, visage ovale. Entré au service de l’armée le 31 août 1867 comme engagé volontaire, il était auparavant domicilié dans sa ville natale où il était pâtissier [16].
Le conseil de guerre devant lequel il comparaît est déjà présidé par Thomassin, lieutenant-colonel du 48e de ligne, et composé des juges De Baillon, chef de bataillon au 95e régiment de ligne ; Stoker, capitaine au 29e bataillon de chasseurs à pied ; Vialla, lieutenant au 95e de ligne ; Gustin, sous-lieutenant au 5e bataillon de chasseurs à pied ; Lesire, maréchal des logis au 4e régiment de chasseurs à cheval et Wacquez, capitaine au 7e bataillon de chasseurs à pied. Il a pour commissaire du gouvernement, Bernari, chef de bataillon en retraite, et son substitut, De Villeneuve, commandant du 6e bataillon de chasseurs à pied. Le greffier Peloux, officier d’administration, était le seul civil attaché à ce conseil de guerre.
La première condamnation à mort prononcé par un conseil de guerre au printemps 1871
Ayant déclaré Joseph
En prononçant cette sentence, les neuf militaires composant ce conseil de guerre – Thomasin, De Baillon, Stoker, Vialla, Gustin, Lesire, Wacquez, Bernari et De Villeneuve – furent, avant même la chute de la Commune de Paris, les premiers en France à demander la mort d’un soldat qui avait fraternisé avec des communards mais le dossier de procédure de son jugement ne lui donne pas la parole.
Son dossier de recours en grâce nous informe davantage sur les circonstances de sa « désertion » :
Le 16e régiment de ligne était campé au village de Saint-Loup, près de Marseille. Dans la nuit du 4 au 5 avril 1871, la compagnie à laquelle appartenait
Après sa condamnation à la peine de mort par le conseil de guerre à Marseille, puis le rejet de son pourvoi en révision et la confirmation de son jugement le 3 juin 1871 à Lyon, la commission des grâces parlementaire (qui ne sera instaurée qu’au mois de juillet), rejettera aussi son recours [18]. Au bout de cinq longs mois d’attente et d’espoir en prison, Joseph
Un procès verbal d’exécution glaçant
Outre le greffier, deux des membres du conseil de guerre qui l’avaient condamné à mort, Vialla et Villeneuve, signèrent le procès-verbal de son exécution rédigé par le greffier Peloux dans un style administratif convenu pour masquer la brutalité de la mise à mort :
9e division militaire - 1er conseil de guerre
Procès verbal d’exécution à mort
L’an mil huit cent soixante et onze le 30 octobre à sept heures du matin, nous, Peloux Étienne, officier d’administration de première classe, greffier pris par le 1er conseil de guerre de la 9e division militaire séant à Marseille, en présence de M. Vialla, lieutenant du 95e régiment d’infanterie délégué à cet effet pour M. le président du conseil, en sa qualité de juge près le dit conseil.
Agissant en vertu des ordres de M. le général de division, commandant la 9e division militaire et l’état de siège en date du 29 courant et en exécution d’une décision spéciale de M. le garde des Sceaux du dix-neuf du dit mois d’octobre :
Sommes rendus au Pharo pour assister à l’exécution du jugement prononcé le vingt-trois mai mil huit cent soixante et onze et confirmé le trois juin dernier par lequel le 1er conseil de guerre a condamné à la peine de mort le nommé
Arrivé sur le lieu de l’exécution au lieu dit le Pharo et le condamné ayant été amené, les troupes ont aussitôt porté les armes et les tambours ont battu aux champs.
Le nommé
Le condamné
En foi de quoi, nous avons dressé le présent procès-verbal que nous avons signé à Marseille, les jour mois et an que dessus avec le juge délégué.
Le juge délégué : Signé Th. Vialla.
L’officier d’administration greffier : Signé Peloux
Le commissaire du gouvernement : Signé Villeneuve [19].
Le décès d’
Une exécution longuement relatée dans la presse
Le lendemain de son exécution, Le Petit Marseillais fut le journal local qui s’y attarda le plus. Reconnaissant s’être fortement inspiré de la Gazette du Midi (journal catholique), Le Petit Marseillais insista sur la présence de l’aumônier des prisons durant les dernières heures d’
Exécution du soldat estragnat au pharo
Hier matin à 7 heures, le soldat
Dès avant hier, l’autorité militaire était avertie que la justice devait suivre son cours à l’égard de ce malheureux, et des ordres étaient donnés en conséquence, mais avec une discrétion telle que jusqu’au dernier moment la population a ignoré l’exécution.
Pendant la nuit, vers 4 heures du matin, l’agent principal et l’aumônier de la prison militaire ont pénétré dans la cellule du condamné, qui était alors profondément endormi. Il a été averti de la fatale décision qui le concernait, et il a appris cette nouvelle avec une fermeté de caractère, qui a surpris les gardiens eux-mêmes.
À partir de ce moment, dit la Gazette du Midi, M. l’abbé Coussinier, le digne aumônier, ne quitta plus
Quelques instants après, le piquet d’escorte composé de 50 hommes étant arrivé,
Dès que l’escorte eut pénétré dans l’immense carré formé par les troupes de la garnison, les tambours, les clairons et les trompettes des divers régiments battirent et sonnèrent aux champs.
Un instant après, sur un signal d’un adjudant, un feu de peloton se fit entendre, et le malheureux
Toutes les troupes se formèrent ensuite en colonne et défilèrent devant le cadavre du condamné.
La foule était peu nombreuse, les mesures les plus sévères avaient été prises pour le maintien de l’ordre [21].
Une troisième exécution au Pharo le 30 novembre 1871
Un mois exactement après
Il avait été condamné à mort le 28 juin 1871 par le premier conseil de guerre à Marseille en même temps que deux autres protagonistes de la Commune de Marseille, Auguste Étienne (père) et Alphonse Pélissier, qui tous deux seront graciés et verront leur peine commuée en déportation en enceinte fortifiée. Gaston
Son exécution avait été précédée par celles de trois participants à la Commune de Paris, Pierre Bourgeois, Théophile Ferré, et Louis Nathaniel Rossel, fusillés au camp de Satory à Versailles le 28 novembre 1871.
Une plaque en 2021 pour Gaston Crémieux, pas pour les soldats
Pour le 150e anniversaire de la Commune, le maire de Marseille, Benoît Payan, inaugurait le 27 novembre 2021 la première plaque municipale à la mémoire de Gaston Crémieux au Pharo, près de l’endroit où il avait été fusillé. Les soldats
Les inscriptions figurant sur cette plaque :
« Ici fut exécuté le 30 novembre 1871 Gaston Crémieux avocat, journaliste, humaniste et libre penseur. Porté à la tête de la Commune de Marseille, il fut condamné à mort lors de la répression versaillaise. Face au peloton, il demanda à commander le feu et mourut en criant vive la République. »
Paquis et Estragnat, les premiers des 26 hommes fusillés après le rejet de leur recours par la commission des grâces
Après les Communes qui fleurirent au printemps 1871 à Paris mais aussi à Marseille et dans d’autres villes en France, Édouard
Dans le rapport qu’elle publia en 1875, cette commission des grâces parlementaire indiqua qu’elle examina au total 9696 affaires, dont 110 condamnations à la peine [23].
Son rapport ne présente pas la liste nominative de ces 110 condamnés à mort, mais il donne celle des 26 hommes dont les recours furent rejetés en précisant la dates de leur jugement [24] mais pas celle du rejet de leur recours en grâce ni celle de leur exécution.
En établissant la liste chronologique des exécutions de ces 26 hommes (à partir de leurs notices biographiques dans le Maitron), il apparaît qu’après les premières exécutions d’Édouard
Les 26 condamnés à mort exécutés judiciairement après les Communes
Édouard
Joseph
Pierre Bourgeois, fusillé à Satory (Versailles) le 28 novembre 1871
Théophile Ferré, fusillé à Satory le 28 novembre 1871
Louis Nathaniel Rossel, fusillé à Satory le 28 novembre 1871
Gaston
Armand Herpin-Lacroix, fusillé à Satoryle 22 février 1872
Charles Lagrange, fusillé à Satory le 22 février 1872 à Satory
Gauderic-Joseph Verdaguer, fusillé le 22 février 1872 à Satory
Gustave-Simon Préau de Vedel, fusillé à Satory le 19 mars 1872
Gustave Genton, fusillé à Satory le 30 avril 1872
Jean-Baptiste Serizier, fusillé à Satory le 25 mai 1872
Étienne Boudin, fusillé à Satory le 25 mai 1872
Isidore Louis Boin, fusillé à Satory le 25 mai 1872
François Adolphe Baudoin, fusillé à Satory le 6 juillet 1872
Jean-Pierre Rouillac, fusillé à Satory le 6 juillet 1872
Jean-Baptiste François, fusillé à Satory le 24 juillet 1872
Charles-Alphonse Aubry, fusillé à Satory le 25 juillet 1872
Louis-François Dalivous, fusillé à Satory le 25 juillet 1872
Émile de Saint-Omer, fusillé à Satory le 25 juillet 1872
Alfred-Léon Denivelle, fusillé à Satory le 18 septembre 1872
Henri-Raoul Deschamps, fusillé à Satory le 18 septembre 1872
Joseph Lolive, fusillé à Satory le 18 septembre 1872
Victor-Antoine Bénot, fusillé à Satory le 22 janvier 1873
Louis-Benoni Decamp, fusillé à Satory le 22 janvier 1873
Jean Fenouillas, fusillé à Satory le 22 janvier 1873
Après les soldats Édouard
En 2021, pour le 150e anniversaire de la Commune et de la disparition de Gaston
[1] AD (Archives départementales) de la Meuse, état civil en ligne, Cousance-aux-Forges, naissances 1840, n° 14.
[2] [AD des BdR 2 R 520, jugement n° 62 (Paquis). Il s’agit là uniquement du dossier de procédure du jugement (les dossiers de recours de grâce étant conservés aux Archives nationales à Paris).
[3] Ibid. AD des BdR 2 R 520, jugement n° 62.
[4] Ibid.
[5] Durant la Commune de Marseille de mars-avril 1871, l’avocat Périclès Grimanelli (1847-1924) avait mené des tentatives de conciliation entre les insurgés et les autorités militaires.
[6] AD des BdR 2 R 520, jugement n° 62.
[7] Ibid.
[8] Louis-Joseph Martel et Félix Voisin, Rapport sur les travaux de la commission des grâces, Paris, Imprimerie nationale, 1875, p. 18.
[9] Notice Paquis Édouard, sur le site du Maitron : https://maitron.fr/spip.php?article67503 qui cite le dossier de recours en en grâce des Archives nationales BB 24/726. Voir aussi sa notice dans Roger Vignaud, La Commune de Marseille Dictionnaire, Aix-en-Provence, Édisud, 2005, p. 159.
[10] Le Sémaphore de Marseille, 17 septembre 1871.
[11] Le Droit, 18 septembre 1871.
[12] AD des BdR, état civil en ligne, Marseille, décès 1871, n° 361.
[13] AD des BdR 1 M 713.
[14] Notice « Espivent de la Villeboisnet, Henry », sur le site du Sénat, anciens sénateurs : https://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/espivent_de_la_villeboisnet_henry1275r3.html
[15] AD du Rhône, étatcivil en ligne, Tarare, naissances 1849, n° 147.
[16] AD des BdR 2 R 520, jugement n° 47.
[17] Archives nationales BB 24/725, dossier cité dans la notice «
[18] Louis-Joseph Martel et Félix Voisin, Rapport sur les travaux de la commission des grâces, op. cit., « État nominatif des condamnés à mort dont les recours en grâce on été rejetés », p. 17.
[19] AD des BdR 2 R 317.
[20] AD des BdR, état-civil en ligne, Marseille, décès 1871, n°
[21] Le Petit Marseillais, 31 octobre 1871.
[22] Le Petit Marseillais, 1er décembre 1871.
[23] Louis-Joseph Martel et Félix Voisin, Rapport sur les travaux de la commission des grâces, Paris, Imprimerie nationale, 1875, p. 9.
[24] Ibid, p. 15-17 : « État nominatif des condamnés à mort dont les recours en grâce on été rejetés »